La vision Shambhala
Créer une société éveillée
La vision Shambhala prend racine dans le principe que tous les êtres humains ont une nature fondamentalement bonne. Cette nature peut être développée dans la vie de tous les jours afin qu’elle rayonne vers notre famille, nos amis, la communauté et la société.
D’après la tradition Shambhala, nous vivons dans une époque dominée par l’avidité et l’agression. Nous nous faisons du mal, entre nous et à la planète. Les enseignements Shambhala, qui proposent un antidote à cette crise, constituaient le fondement même du royaume légendaire de Shambhala, une société qui encourageait la bonté inhérente de ses citoyens. D’après cette perspective, nous pouvons faire l’expérience d’une source naturelle de rayonnement et de brillance dans le monde, laquelle est l’état d’éveil inné des êtres humains.
Les sources du Bouddhisme Shambhala
Le Bouddhisme Shambhala est issu de trois lignées : les écoles bouddhistes tibétaines Kagyü et Nyingma que nous partageons avec beaucoup d’autres sanghas en Occident et évidemment au Tibet, et la tradition Shambhala, notre particularité.
Les écoles Kagyu et Nyingma ont donné de nombreux grands maîtres qui ont atteint l’éveil, elles sont connues spécialement pour leurs enseignements les plus élevés que sont le Mahamudra et le Dzogchen.
Shambhala était le nom d’un pays de la zone himalayenne. Son roi, Dawa Sangpo, vint trouver le Bouddha pour lui expliquer qu’il voulait suivre ses enseignements très inspirants mais que pour autant il devait continuer son métier de roi. Dawa Sangpo pria le Bouddha de transmettre des enseignements ouverts à tous les habitants du royaume pouvant être utilisés dans leur vie quotidienne.
Le Bouddha lui transmit alors des enseignements particuliers, très en rapport avec le fonctionnement et l’histoire des sociétés humaines éveillées, appelés enseignements du kalachakra. La légende dit que tout le royaume de Shambhala atteignit l’éveil !
Chögyam Trungpa, qui avait reçu cette tradition ancienne, la revisita pour ses élèves occidentaux qui vivent dans des pays non-bouddhistes, marqués par le développement des richesses mais aussi le matérialisme, la compétition, la violence, l’individualisme.
Pour Chögyam Trungpa, le pratiquant qui vit sa voie dans la vie quotidienne en gardant à l’esprit le bien-être de la société entière doit tout avoir d’un « guerrier », évidemment non-violent ! C’est un guerrier courageux parce qu’il ose avoir confiance en la bonté fondamentale en toute circonstance.